De retour de blessure, le joueur de Dallas aborde la suite prudemment. Dans un entretien, il évoque pêle-mêle ses pépins physiques, l'avenir et Cholet, notamment ses liens avec Kevin Seraphin.

Rodrigue, pouvez-vous nous raconter votre retour sur les parquets, face aux New York Knicks vendredi soir ?

C'est clair que pouvoir recourir fait plaisir ! Mais j'ai fait quelques petites erreurs que j'aurais pu éviter. Il faut juste que je sois meilleur au prochain match. Il faut que je retrouve toutes mes sensations pour grappiller du temps de jeu. Il y a donc du travail.

Justement, vous avez travaillé cet été avec votre préparateur physique, Sébastien Morin, que vous connaissez depuis Cholet, comment cela s'est-il passé ?

On a fait un peu de tout. On a même travaillé la cheville : propulsion et réception. Mais au basket, si tu tombes sur la jambe de quelqu'un... Je n'ai pas eu de chance, mais il faut tourner la page. Une blessure te rend plus fort, tu apprends à chaque fois, mais il faut savoir tourner la page.

Celle-ci n'a rien à voir avec votre blessure précédente ?

Non pas du tout. Là, c'est juste la cheville. Enfin, peut-être que j'avais un peu perdu de puissance à ce niveau-là à cause de la blessure au pied, c'est possible. Mais c'est à moi de la renforcer encore mieux.

Kevin Seraphin disait récemment que cela avait été important pour lui de passer des moments avec vous cet été. On imagine que pour vous aussi...

Depuis nos années communes à Cholet, c'est quelqu'un que j'apprécie énormément. On a passé énormément de moments ensemble et on s'apprécie tellement... Je suis content pour lui du début de saison qu'il fait, car c'est vraiment ce qu'il souhaitait. C'est un joueur vraiment impressionnant physiquement et qui fait beaucoup de choses sur le terrain. Je ne lui souhaite que de bonnes choses !

Vous motivez-vous l'un et l'autre ?

C'est clair que l'on se motive ! Kevin est quelqu'un qui n'a jamais peur de dire ce qu'il pense, dès qu'il a un message à me faire passer, il va me dire clairement ce qu'il pense. C'est quelque chose que j'apprécie énormément, car cela me permet d'avancer. Et comme c'est un ami, je prends ses critiques d'une bonne manière. Notre relation est excellente et j'espère qu'elle va le rester longtemps !

Ces racines avec Cholet, ce sont des choses importantes pour vous ?

Oui. Malheureusement je n'ai pas pu repasser cet été. Je ne suis pas rentré en France, c'était un moyen de rester concentré sur le travail. Cholet, je n'en garde que des bons souvenirs, une super période de ma vie. Cela a été mon tremplin pour la NBA, je suis passé de la Guadeloupe à Cholet puis de Cholet à la NBA. Je garde beaucoup d'amis sur place et c'est important pour moi.

Kevin disait aussi que vous lui avez montré l'exemple pour rejoindre la NBA. Est-ce que cela s'inverse, pour le rejoindre en équipe de France cette fois ?

L'équipe de France me tient à coeur. En tant que sportif, l'équipe nationale, c'est toujours un objectif pour un joueur. Je n'ai jamais eu la chance de vraiment y aller (N.D.L.R. : il s'était fracturé le pied lors de la préparation au Mondial 2010), qui sait, peut-être cet été ! Bon, c'est encore loin pour le dire, mais pourquoi pas ?

Est-ce votre saison la plus importante, notamment avec votre contrat qui expire à la fin de l'année ?

Oui, Car effectivement c'est ma dernière année de contrat. Mais je n'y pense pas. C'est vraiment match après match et entraînement après entraînement pour moi.

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Pour lire l'article de presse paru dans L'Équipe du jeudi 15 octobre 2012, cliquez-ici.

Source : maville.com