ITW Nando De Colo : « Rester au CSKA plutôt que la NBA, une décision pas si facile ! »

04.11.2016

Revenu en Europe après deux saisons mi-figue, mi-raisin en NBA, où il n’a eu sa chance ni avec les Spurs ni avec les Raptors, Nando De Colo (1,95 m, 29 ans) a tout gagné l’an dernier avec le CSKA. Collectivement, son club a dominé la saison régulière (9V-1D au premier tour, 10-4 au Top 16, les deux fois premiers de ses groupes) avant de triompher au Final Four (victoire 101-96 en finale face à Fenerbahçe). Et sur le plan individuel, Nando (auteur de 19,4 points, 3,6 rebonds et 5,0 assists par match), a été sacré MVP de la saison régulière comme du Final Four. Idem dans la très compétitive VTB League. Reparti sur des bases identiques (19,8 pts à 54,5% à trois-points après 4 journées), le Nordiste formé à Cholet, a aussi connu une cruelle désillusion avec l’élimination des Bleus en quart de finale des Jeux Olympiques face à l’Espagne. Egratigné un peu injustement, dans la presse, par TP ou Nicolas Batum à la fin de l’été, Nando évoque sans langue de bois ses réussites comme l’aventure tristounette de l’équipe de France.

Nando, troisième saison au CSKA. Où en êtes-vous niveau vie quotidienne ? Êtes-vous devenu un parfait Moscovite et maîtrisez-vous le russe  parfaitement ?

Non, dire que je maîtrise le russe, ce serait vraiment mentir. J’essaye de connaître quelques mots, histoire de me montrer poli, mais ce ne sont que des banalités pour le moment. Je n’ai pas pris le temps de me mettre au russe mais je compte bien le faire. Surtout qu’on a notre petite fille qui rentre à l’école cette année. Elle va avoir une journée par semaine où elle ne fera que du russe, donc nous allons devoir nous y coller avec plus d’ardeur. Sinon, il n’y a pas vraiment d’obligation d’apprendre la langue vis à vis du club. C’est juste que c’est plus sympa, pour mieux s’intégrer à un pays, d’en connaître la langue. Après, il ne faut pas se mentir, il y a quand même des langues plus accessibles que d’autres. Quand je suis arrivé en Espagne, même si je ne parlais pas, je savais que j’avais appris quelques bases à l’école. J’avais oublié, mais au fur et à mesure, cela me revenait. Là, le russe c’est totalement nouveau pour moi, mais j’essaie quand même de demander comment se disent certaines choses quand j’en ai besoin. Sinon, la ville est vraiment très sympa. On sent vraiment toutes les saisons, contrairement à ce que j’ai pu connaître à Valence ou San Antonio par exemple. Les saisons sont vraiment très marquées et la ville change du tout au tout entre hiver et été par exemple. L’hiver, cela peut paraître austère, avec le froid, des journées très courtes, on a l’impression que la ville manque de vie. Mais dès que les beaux jours reviennent, c’est vraiment sympa. Nous, avec notre petite fille, on a besoin de parcs et ici, il y en a partout à travers la ville. Et même l’hiver, il y a beaucoup de choses à faire dans des endroits fermés, tout est adapté aux différentes saisons. Là, on vient juste de déménager pour trouver quelque chose de nouveau et d’un peu plus grand. Nous ne sommes toujours pas très loin de la salle, mais beaucoup plus près d’un nouveau et immense centre commercial avec plein d’activités pour les grands comme les petits.

Nando, avec son épouse et leur fille, juste après le sacre du CSKA en Euroleague l'an dernier

En deux années ici, vous obtenez deux titres en VTB League, une troisième place au Final Four en 2015 et un sacre européen en 2016. Vous aviez aussi connu une Finale NBA avec San Antonio, en 2013, une finale d’Eurocup en 2012 et un quart d’Euroleague en 2011 et une victoire en Eurocup en 2010 avec Valencia. Pourriez-vous vous éclatez, aujourd’hui, sans l’adrénaline d’aller tout au bout des compétitions que vous disputez ?

Cela avait même commencé l’année d’avant, car avec Cholet, en 2009, on avait été jusqu’à la finale de la troisième Coupe d’Europe de l’époque, dont j’ai oublié le nom d’ailleurs… Et l’année d’avant, on gagne la Semaine des As (devenue depuis la Disneyland Paris Leaders Cup LNB, ndlr) et on va en finale de la Coupe de France. Alors, non, je ne pense pas que je pourrais jouer maintenant dans une équipe qui ne jouerait pas la gagne dans chacune de ses compétitions. Evidemment que ces sensations-là sont celles que je recherche, même si tous les autres bons côtés d’une vie de sportif de haut niveau sont aussi importants. A Valence, sans dénigrer Cholet, je savais que j’arrivais dans une équipe qui jouait un niveau au-dessus. Cela me permettait de découvrir l’Eurocup puis l’Euroleague, et surtout la Liga ACB. Quand j’ai signé là-bas, l’objectif était clair : les dirigeants m’ont de suite dit que l’objectif était d’aller au bout de toutes les compétitions disputées. Après, j’ai eu le choix entre le Barça, qui m’offrait un beau contrat, et les Spurs. Mais des deux côtés, il était clair que j’allais jouer la gagne. Ensuite, au retour, je ne serais pas revenu pour un club qui n’était pas au top du basket continental. C’est ce que je recherche avant tout et c’est d’ailleurs ce dont n’importe quel sportif rêve…

Finalement, votre seule saison, depuis Cholet, sans jouer des matches couperets au printemps, est celle entre San Antonio et Toronto, il y a trois ans. Est-ce que le fait de jouer la gagne chaque saison est entré en ligne de compte au moment de choisir entre le CSKA et un éventuel retour en NBA ?

Oui, bien sûr que tous les critères sont pris en compte. Derrière la saison qu’on venait de vivre avec le CSKA, en ayant tout gagné, je ne me voyais vraiment pas évoluer dans une franchise qui est en vacances à la mi-avril. Je suis un compétiteur avant tout et ce que je recherche, c’est cette adrénaline qui vous parcourt quand vous disputez des finales, des matches capitaux. Je veux aussi des titres, parce que c’est ce dont on se souvient des années après votre retraite. C’est pour ça que j’ai choisi de rester à Moscou. J’en voulais plus… Après, on verra bien comment ça se passe.

Nando, sous le maillot de Cholet Basket, avec qui il a remporté la Semaine des As (aujourd'hui devenue la Disneyland Paris Leaders Cup LNB), en 2009

Concrètement, au moment de re-signer au CSKA, quelles étaient les autres possibilités qui s’offraient à vous ?

Je sais que j’avais quand même pas mal d’équipes qui allaient formuler des propositions. Je le savais parce que j’ai toujours mon agent américain qui travaille pour moi, mon agent français, Wassim Boutanos, n’ayant pas de licence NBA. On travaille donc avec une agence très au fait des choses de la NBA et j’avais donc des retours me disant quelles équipes avaient l’intention de me faire une offre. Après, c’est aussi un problème de timing. En NBA, avant juillet, on ne sait pas très bien quel va être l’engouement qu’il peut y avoir autour de votre nom. Je n’avais aucune certitude non plus. Et en Europe, on sait que les renouvellements se passent juste avant ou juste après la fin de la saison, c’est à dire entre début et fin juin. Alors qu’en NBA, les discussions officielles ne démarrent qu’après début juillet. Je n’avais donc rien de concret en NBA, rien que des pistes et des rumeurs. Mais en dehors de ça, j’avais aussi très envie de continuer avec le CSKA, donc ça n’a pas été une décision difficile à prendre. (Il marque une pose) Pas difficile, mais pas facile non plus !

Avec Gregg Popovich, coach des Spurs, où Nando a joué entre septembre 2012 et février 2014

Ce challenge de réussir en NBA reste-t-il présent ou bien, à 29 ans, avec trois ans de contrat devant vous au CSKA, avez-vous laissé cela derrière vous ?

Bien sûr que ça reste dans un coin de ma tête. On ne peut pas se dire comme ça, tant pis, ce n’est pas bien grave ! J’y pensais au moment de signer. Au fait que j’aurai 32 ans en fin de contrat ici. Je me suis dis que ce ne serai pas ma fin de carrière non plus. Donc pourquoi pas aller en NBA à ce moment là. On verra en fonction de ce qui se sera passé d’ici là. En tous cas, ce ne sera pas pour refaire les deux années que j’ai passé là-bas, essentiellement sur le banc de touche, mais pour avoir un vrai rôle dans une équipe. En NBA, on ne sait jamais comment les choses peuvent se passer. Du jour au lendemain, ton coach peut changer ou bien tu peux être placé dans un deal qui t’envoie dans une franchise qui ne compte absolument pas sur toi. Mais dans trois ans, cela vaudra sans doute le coup de retenter ma chance, sachant que pendant les 4 ou 5 années où je suis au top de ma carrière, j’ai un rôle majeur dans une grosse équipe. Bon hé ! Je compte bien être encore au top à 32 ans. Mais oui, entre 27 et 32 ans, il était hors de question de ne pas jouer au basket et de regarder les matches depuis un banc de touche, même en étant très grassement payé !

Mais que peut-on espérer de mieux quand on a gagné, comme vous l’avez fait l’an passé, toutes les compétitions de clubs auxquelles vous avez participé, le tout en étant sacré MVP à chaque fois ?

C’est simple, recommencer la même chose. Mais avec encore plus de détermination, parce que rester au top est toujours le plus difficile. Je me souviens que c’étaient là les premiers commentaires qui étaient sortis sur moi quand j’étais à Cholet. Je venais de faire une excellente demi-saison, mais le challenge était de prouver que je pouvais faire ça sur la durée. Être constant dans ce que je peux produire, c’est alors devenu une vraie source de motivation pour moi depuis cette époque. Il faut que je conserve ma détermination pour aller chercher toujours plus de titres.

Face à Vassilis Spanoulis, alors à l'Olympiakos, avec le CSKA

Cette saison 2016-17 semble au moins aussi bien partie que la précédente. Le CSKA n’a perdu aucun joueur majeur et s’est renforcé par deux solides intérieurs (Augustin, venu de Khimki Moscou et Jeff Ayres, en NBA ces deux dernières années avec les Spurs et les Clippers). Est-ce que l’équipe vous paraît encore plus solide que l’an dernier ?

Oui, l’équipe s’est renforcée, mais c’est surtout dû à la nouvelle formule de l’Euroleague. Avec 30 journées au premier tour, toutes les équipes vont forcément avoir un gros cinq majeur, mais aussi un banc très long pour pouvoir faire face à l’intensité et la longueur de la saison. Ce n’est d’ailleurs pas seulement le nombre de journées, mais surtout le fait que cette élite ait été resserrée en passant de 24 à 16 clubs. Chaque journée devient alors encore plus compétitive, c’est mathématique. Les équipes sont de plus en plus fortes et plus complètes. Pour nous, il était donc important de conserver intact le noyau qui nous a amené vers ces titres, et de pouvoir nous renforcer encore pour tenir la distance. Entre cette Euroleague renforcée et les matches de VTB League qui sont aussi très relevés, il nous fallait absolument avoir un banc qui puisse prendre la relève sur certaines rencontres.

A quoi ressemble, après 4 journées disputées, cette Euroleague nouvelle version, avec cette formule de championnat à poule unique ?

Je ne sais pas si cela devient une NBA d’Europe, même si ces comparaisons me font toujours un peu rigoler. L’Euroleague, ce n’est pas une ligue fermée non plus. Chaque club possède ses propres moyens et doit, entre guillemets, se démerder avec, alors qu’en NBA, avec la répartition des énormes droits télévisuels, tous les clubs disposent de très gros moyens. C’est juste une nouvelle compétition qui permet d’avoir de très grosses affiches toutes les semaines et tous les meilleurs joueurs du continent ou presque. L’intérêt, c’est qu’on joue tous les meilleurs au moins deux fois dans l’année et, je crois, cela va permettre d’avoir au bout du compte un classement qui reflète vraiment les valeurs de chacun. L’an dernier par exemple, il y avait une poule de la mort, dans laquelle on était d’ailleurs, et deux autres plus abordables, au premier tour comme au Top-16. Il était donc difficile de connaître la valeur de chacun avant les playoffs. Mais à part ça, cela ne change pas grand chose non plus. Il faut se qualifier pour les playoffs en terminant dans les 8 premiers et, derrière, il y a toujours ce Final Four où tu joues ta saison sur deux rencontres.

Dans l'avion privé du CSKA, élément indispensable pour gérer les voyages d'une saison d'Euroleague

Avec autant de matches et une situation géographique excentrée comme à Moscou, les voyages doivent être un peu pesants, non ?

Oui, même si on a l’avantage de compter sur un avion privé, comme les franchises NBA. Ce qui permet de partir à l’horaire qu’on choisit et surtout de revenir directement après les rencontres. Après, c’est vrai qu’il y a des déplacements assez longs, mais le club essaie de faire le maximum pour qu’on voyage dans les meilleures conditions possibles. Et le staff est très pointilleux avec nos temps de repos. Je ne suis pas le seul à le dire, puisque le coach nous le répète presque tous les jours : cette saison va être un marathon, donc il faut qu’on fasse attention à tout pour rester au top. Bon, je sais que par rapport à certaines années en Superleague russe, quand il y avait Vladivostok (tout au bout du continent asiatique, en face du Japon, ndlr) qui y jouait, on ne va pas aussi loin. Le plus loin où l’on va, c’est à Astana, au Kazakhstan. C’est à 4 heures de vol, mais avec aussi 4 heures de décalage horaire. Mais en rentrant juste après les matches, on parvient à ne pas trop subir le décalage.

Vous est-il possible de dégager déjà qui seront vos trois principaux rivaux ?

C’est un peu difficile, même si on sait bien quels sont les gros qui seront toujours présents. Je pense à Fenerbahçe, au Real, à l’Olympiakos. Ils ont l’expérience de l’Euroleague, et disposent d’un noyau dur autour duquel ils ont su créer quelque chose. Mais chaque semaine, il y a des gros matches et des clubs qui sont assez forts pour surprendre même les équipes du top 4 ou 5.

Dimitris Itoudis, son coach au CSKA, a gagné l'Euroleague après seulement trois ans en tant que head-coach

L’un des personnages les plus marquants du CSKA est aussi votre coach, Dimitris Itoudis, passé en trois ans du statut d’assistant au Panathinaikos à un titre en Euroleague la saison dernière, le CSKA l’ayant embauché après seulement une saison de head-coach à Banvit. Aujourd’hui, il se murmure qu’il pourrait bien être le premier coach non-américain (Steve Blatt possède la double-nationalité américano-israélienne) à coacher en NBA. Parlez-nous un peu de lui ?

C’est encore un jeune coach (46 ans, ndlr), qui n’est effectivement coach principal que depuis quelques années. Le CSKA, qui avait connu une sorte de malédiction en Euroleague depuis quelques saisons, souhaitait quelque chose de nouveau. Faire aussi qu’un œil plus jeune se pose sur leur effectif comparé à ce qu’ils avaient vécu depuis quelques années. Après, même s’il n’a pas une expérience énorme en temps que head-coach, il a aussi été très longtemps assistant d’Obradovic au Pana. Il est aussi bien entouré, parce que ses assistants, qui étaient avec lui au Pana (Andreas Pistiolis et Darryl Middleton, ndlr), ont également énormément d’expérience du très haut niveau européen. A côté de ça, c’est un coach qui a été habitué à avoir des résultats et qui n’envisage rien d’autre que la victoire. Pour le CSKA, c’est vrai que c’était osé de confier le job à un si jeune coach. Mais quand ça ne marche pas avec des coaches d’expériences comme Messina, lors de son deuxième passage (Ettore Messina ayant remporté deux Euroleague avec le CSKA, en 2006 et 2008, ndlr), Ivkovic, Kazlauskas ou Vujosevic, on essaie autre chose… En France, parfois, les présidents se rassurent en signant toujours des coaches qu’ils connaissent, qui ont obtenu un ou deux résultats par-ci par-là, plutôt que de donner leur confiance à un jeune coach qui monte… Même si, dernièrement, j’ai noté que ça arrive de plus en plus. Là, au CSKA, ils ont misé sur un jeune coach qui a une manière différente de motiver ses joueurs. Ils voulaient aussi tenter un truc pour conjurer cette sorte de malédiction que le CSKA avait pu connaître ces dernières années au Final Four (défaites en finale en 2012, 2013, et en demi-finale en 2014, souvent en ayant dominé pendant presque toute la rencontre, ndlr).

De Colo et Milos Teodosic forment l'une des meilleurs propulsions arrière de l'histoire du basket européen...

Ce duo Teodosic – De Colo est sans doute parmi les paires d’arrières les plus marquantes et atypiques de l’histoire, avec son côté interchangeable sur les postes de meneur et de n°2. Est-ce un vrai plaisir d’évoluer avec lui ?

Oui, bien sûr. Ce qui m’a fait plaisir, avant même d’arriver à Moscou, c’est le discours du coach. Lui ne se prenait pas le tête, comme cela avait été le cas dans le passé, sur quel est vraiment mon poste. Lui m’a dit de suite qu’il adorait ma façon de jouer, qu’il m’avait beaucoup observé quand nous étions adversaires, lui au Pana et moi à Valencia, et que ce qui l’intéressait était justement que je puisse évoluer sur une, deux ou trois positions. C’est ce qu’il voulait dans son équipe. C’est aussi ce qui marche dans notre binôme, avec Milos. Et ce qui est bien, c’est qu’on discute souvent tous les deux pour tenter de définir toujours plus comment on peut aider l’équipe au mieux et utiliser les qualités de l’autre au maximum. Evidemment, il n’y a pas que Milos, parce que l’effectif du CSKA est garni de très, très bons joueurs. Et c’est le fait qu’on parvienne à jouer aussi bien ensemble qui donne ces bons résultats. Après, Milos et moi n’avons pas tout à fait le même style de jeu. Il est plus shooteur et passeur, alors que je suis plus un driver. Même si, l’un comme l’autre, nous sommes capables de faire plusieurs choses sur un terrain.

(Source : LNB)

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