Des nouvelles de Rodrigue Beaubois : "Si je ne joue jamais avec les bleus, j'aurais clairement des regrets"
Pouvoir évoluer un jour en équipe de France est l'un des objectifs majeurs de la seconde partie de la carrière de l'arrière guadeloupéen.
Voici l'une des plus grandes anomalies du basket français actuel. Joyau offensif de premier plan, capable de véritables cartons tant en NBA (40 points contre Golden State en mars 2010) qu'en EuroLeague (29 unités contre Kazan en janvier 2017), Rodrigue Beaubois (1,90 m, 29 ans) n'a jamais porté le maillot de l'équipe de France.
L'histoire du Guadeloupéen avec les Bleus est une invraisemblable succession de rendez-vous manqués. Tout commence en 2010, au sortir d'une saison rookie étonnante en NBA avec Dallas. Tony Parker préférant faire l'impasse sur le Mondial et Antoine Diot forfait à cause d'une hernie discale, les regards se tournent vers l'ancien Choletais pour tenir le poste 1. Et pendant les deux premières semaines du stage à Pau, Beaubois séduit Vincent Collet qui apprécie sa rapidité et son adresse. Mais tout bascule le vendredi 6 août 2010 lorsque le meneur originaire de Pointe-à-Pitre se fracture le cinquième métatarsien à l'entraînement. Une blessure qui le tient éloigné des parquets pendant six mois et l'empêche de prendre pleinement part au titre NBA de Dallas en 2011 puisqu'il ne participe à aucune des rencontres de playoffs. Après avoir autorisé son joueur à rejoindre l'équipe de France en 2010, Mark Cuban se montre évidemment beaucoup plus réticent par la suite : les pressions du propriétaire des Mavericks empêchent le Français de renforcer la sélection pour l'EuroBasket 2011 et les Jeux Olympiques 2012.
Bref, à 29 ans, l'actuel meneur de Vitoria ne compte toujours aucune sélection, lui qui au fil des saisons n'a pourtant jamais cessé de clamer son attachement pour l'équipe de France. Interrogé par l'émission Buzzer de SFR Sport qui est venu à sa rencontre dans le Pays Basque, il n'a pas modifié son discours et s'est surtout projeté vers l'éventualité d'une première cape, qui pourrait intervenir cet été lors de la troisième fenêtre de qualifications pour la Coupe du Monde 2019. Tout en restant très prudent, comme l'histoire le lui a appris...
"Jouer en équipe de France, c'est un honneur, un rêve et un objectif pour tout basketteur. Si cela n'arrive jamais pour moi, je pense que j'aurais clairement des regrets. Quand j'ai commencé le basket en Guadeloupe, tout me paraissait loin, même ne serait-ce que devenir joueur professionnel. Une fois que les choses ont avancé, l'équipe de France est arrivée très rapidement dans ma tête. Malheureusement, je n'ai jamais eu la chance de porter le maillot bleu. J'espère que ça viendra un jour. J'en serais fier. Si ça arrive, ce sera avec plaisir mais je n'en ai aucune certitude. On a la chance d'avoir de très bons joueurs en équipe de France donc le sélectionneur a toujours des choix à faire. Je ne peux pas être sûr que je serai appelé dans le futur mais si ça doit arriver, c'est sûr que ce sera une très grande fierté."
Des stages, mais jamais de sélection en EdF pour Beaubois, ici avec les Bleuets en 2007
(photo : Olivier Fusy)
Source : BeBasket