CB Saison par saison
Premier plan : Karlton DIMANCHE (30), Peter JOK (14), Jalen RILEY (5), Michael STOCKTON (20), Jonathan ARLEDGE (21), Abdoulaye N'DOYE (11)
Second plan : Chris HORTON (0), Nianta DIARRA (18), Florian LÉOPOLD (7), Vafessa FOFANA (12), Quentin RUEL (9), Yoan MAKOUNDOU (3), Hugo ROBINEAU (8), Ilkan KARAMAN (13)
En médaillon : Jérôme MÉRIGNAC (Président), Thierry CHEVRIER (Directeur), Erman KUNTER (Entraîneur), Gaëtan CHERBONNIER (Entraîneur Assistant), Sylvain DELORME (2ème Entraîneur Assistant), Romain PALUSSIÈRE (Préparateur Physique), Alexis ESNAULT (Kiné), Junior ETOU (2), Melvyn GOVINDY (28) et Isaiah MILES (15)
LE MOT DU PRESIDENT
Chers Amis Supporters !!
La saison est lancée et je suis heureux de vous voir toujours aussi nombreux et fervents, Abonnés, Partenaires, Bénévoles, Supporters, à pousser notre équipe et jouer votre rôle de sixième homme.
Cette 33e saison d'affilée de CB au plus haut niveau du basket français est pour moi une nouvelle expérience en tant que Président de Cholet Basket. Je suis fier de succéder à Messieurs Michel LEGER, Louis-Marie PASQUIER, Jean-Michel LAMBERT, Patrick CHIRON et Didier BARRÉ, à cette fonction emblématique de notre club et au combien exigeante dans ce championnat de Jeep® ÉLITE.
Epaulé par l'ensemble du Conseil d'Administration, les salariés du club, sans oublier nos nombreux bénévoles, mon objectif est de défendre notre club et de porter au plus haut les couleurs de Cholet Basket. Une nouvelle structure a d'ailleurs été lancée au sein de nos partenaires avec la création du Club Affaires de Cholet Basket. Ce dernier aura pour objectif de favoriser les échanges entre nos Partenaires, grâce à l'organisation de manifestations autour du sport qui seront caractérisées par la convivialité et le rayonnement de nos Partenaires sur notre territoire économique.
Les différentes compétitions internationales estivales ont été, pour nous, un moyen d'affirmer encore une fois notre impact dans la formation, avec nos nombreux joueurs issus de l'Académie Gautier CB qui ont eu l'honneur d'être sélectionnés en Équipe de France. Nous avons pu aussi féliciter Nando De Colo et Rudy Gobert pour leurs rôles dans l'obtention de la médaille de bronze au Championnat du Monde en Chine.
Pour cette nouvelle saison, notre Entraîneur Erman Kunter a pu recruter ses joueurs avec des spécificités qui le caractérisent bien : exigence, adepte de la défense, percussion et collectif. Notre début de saison est à l'image de ses choix, l'équipe se bat de la première à la dernière minute et les joueurs pensent à leurs coéquipiers pour le bien du groupe.
La Meilleraie est connue des amoureux du basket et en attendant sa rénovation au sein d'un programme complet du Parc de la Meilleraie, nous avons déjà lancé des améliorations pour vous apporter plus de spectacle lors des soirs de matches. Une nouvelle sortie des joueurs du tunnel et des shows de lumière sont les prémices d'une évolution qui se prépare pour 2020.
Je tiens à renouveler mes remerciements à l'ensemble des Collectivités Publiques, l'Agglomération du Choletais, la Région des Pays de la Loire et le Département de Maine et Loire et nos Partenaires Économiques privés qui nous font confiance, car nous avons besoin de leur soutien financier pour rivaliser avec les autres équipes dans la constitution de notre budget
Dans l'attente de vous retrouver à la Meilleraie pour notre prochain match, je vous souhaite à tous de prendre du plaisir et de pousser notre équipe pour que nous puissions profiter de la meilleure saison possible.
Go CB Go !
CHAMPIONNAT
PHASE ALLER
NOUVELLE SAISON, NOUVEAU REBOND !
Jamais le slogan de la saison n'aura autant collé à la réalité. Après des années à jouer avec les nerfs des supporters et à flirter avec la relégation, tous espéraient revoir le phénix choletais renaître de ses cendres.
Avant le coup d'envoi de la saison, dans l'exercice hasardeux des pronostics, nombreux s'accordèrent à voir Cholet en grande difficulté. Basket Le Mag plaçait Cholet 18e et dernier de Jeep® ÉLITE. Le Courrier de l'Ouest titrait « Cholet n'a plus de marge ». Car avec trois relégations prévues, au lieu des deux habituelles, cette saison allait être « la saison de tous les dangers » estimait Ouest France. La pré-saison n'allait pas dissiper ces doutes, avec 3 victoires en 8 matches et une défaite honorable face au Maccabi Tel Aviv à la Meilleraie lors du Pro Stars (77-89). Jalen RILEY éclaboussant de son talent offensif la Meilleraie, ce match de préparation face aux Israéliens servira de base à Erman KUNTER pour construire son collectif. 5 mois plus tard, Cholet dispute un quart de finale de Leaders Cup. Qui l'eut cru ?
Un début surprenant ?
Dire que la saison débuta du bon pied relève de l'euphémisme. Car pour la première journée du championnat, jouée à domicile, Cholet ne fit qu'une bouchée de Roanne (85-59). Sérieux, appliqués, concentrés, les joueurs d'Erman KUNTER ne pouvaient rêver d'un meilleur départ devant leurs supporters. Chris HORTON fit des étincelles pour cette première journée, avec 31 d'évaluation. Plus globalement, le collectif choletais fit très forte impression face à des Roannais, qui lutteront pour le maintien.
Cette bonne impression vue face à Roanne s'estompa nettement avec la réception de Boulogne-Levallois. D'un calibre tout autre que la Chorale, l'équipe dans laquelle évolue l'ancien choletais David MICHINEAU tua tout suspense dès le premier quart-temps (14-31, 10'). Sans solutions, Cholet ne parvint pas à combler l'écart et s'inclina logiquement (74-86). La logique fut aussi respectée pour la 3e journée, lors du déplacement de CB dans la capitale des Gones, avec une défaite face à l'ASVEL (85-76). Pourtant, le scénario du match laissa des regrets : des balles perdues, un poste 4 défaillant furent autant de cadeaux évitables offerts à l'ASVEL. Au soir de ce dimanche 6 octobre, Cholet afficha alors un bilan négatif d'une victoire pour deux défaites. Ce fut la dernière fois où Cholet compta plus de défaites que de victoires. La suite ? Une série de 6 victoires de rang. Surprenant ? Presque pas…
La première victoire de cette série établit les bases des succès à venir, que ce soit sur ces 6 matches remportés, que sur le reste de la saison. Face à Boulazac, CB réalisa une très bonne première mi-temps et démarra le troisième quart-temps dans cette lignée. Cholet, renforcé par l'arrivée de Nianta DIARRA en provenance de Boulazac, compta jusqu'à 15 points d'écart (58-43, 25e). Mais CB dilapida son avance, si bien qu'il fallut un capitaine de gala pour forcer la décision. Un STOCKTON en patron, une équipe concentrée sur le rebond, un collectif soudé… Cholet tient là les débuts de ses succès futurs.
Les hold-ups à Orléans et Pau, le déclic face à Bourg
Et c'est à peu de choses près ce qui se passa pour le match entre Strasbourg et Cholet (75-80) ! Dans un match interrompu 25 minutes par des fuites d'eau dans le toit du Rhénus, Strasbourg fut douché par Cholet Basket. Ou plutôt par le trio STOCKTON-N'DOYE-HORTON : 22 points pour N'DOYE, complété par les 9 points de rang de STOCKTON dans le dernier quart-temps ! Gagner à Strasbourg n'a rien d'anodin. Et si CB pouvait viser mieux que le maintien ?
Sans briller, Cholet Basket prit le dessus sur Frank HASSELL et le Portel (80-72). Sous les yeux de son père, John STOCKTON, Mike fit honneur au nom qu'on associe à celui du meilleur passeur de l'histoire de la NBA (15 806 !) : 15 points, 12 passes décisives.
À Orléans, Chris HORTON se régala, en livrant une performance incroyable : 27 points, 15 rebonds, 36 d'évaluation ! Le duel face à Miralem HALILOVIC, un des meilleurs joueurs de Jeep® ÉLITE, tint toutes ses promesses. Mal embarqué (54-41, 24e), Cholet resserra le rang défensivement et ne craqua pas dans les moments décisifs (80-83). Un « hold-up » reconnut Erman KUNTER.
La réception de Bourg-en-Bresse pour le compte de la 8e journée ne fut en rien un hold-up. Mieux qu'un hold-up, un déclic : Cholet lamina Bourg-en-Bresse (6 victoires, 1 défaite) sur le score de 88-60. Cette fois-ci, le doute n'est plus permis : il faudra compter sur Cholet Basket cette saison. La dernière victoire de la série fut sans aucun doute la plus haletante. Dans le Béarn, face à Pau-Lacq-Orthez, il fallut attendre l'ultime buzzer pour voir Cholet, privé de Peter JOK blessé, passer devant sur un tir de Jalen RILEY. Et quel tir… Pau mène 82-80. Quelques secondes auparavant, HORTON a vu sa tentative pour égaliser être contrée par Travis LESLIE. Erman KUNTER prend un temps-mort. Les écrans se multiplient pour libérer Jalen RILEY, qui feinte Léopold CAVALIERE et dégaine un tir à 3 points assassin (82-83).
Chris HORTON sur le flanc, CB tient son rang
À ce moment-là, une bonne étoile suivait la destinée de CB. Sauf qu'à l'absence de Peter JOK, déjà préjudiciable, s'ajouta celle de Chris HORTON. Opéré de l'appendicite, le phénoménal pivot choletais manqua 5 matches. Sur ces 5 rencontres, Cholet s'inclina à 3 reprises. Logiquement face à une impressionnante équipe de Dijon (10e journée) qui n'eut besoin que d'une mi-temps pour faire la différence (24-54 à la pause, 72-85). Surprenamment à Chalon sur Saône (17e journée, 89-79) et au Mans (13e journée, 81-75). Deux matches où Cholet passa au travers au 3e quart-temps en Bourgogne, en 1ère mi-temps chez le voisin manceau. Mais Cholet parvint aussi à l'emporter deux fois. À Gravelines-Dunkerque (11e journée, 73-79), Nianta DIARRA compila 16 points et 9 rebonds. Dans son antre de la Meilleraie, Cholet l'emporta sans HORTON face à Chalons-Reims (12e journée, 76-68). Avec le match de référence d'Abdoulaye N'DOYE (32 d'évaluation) !
Le retour de Chris HORTON coïncida avec la validation définitive du billet pour la Disneyland Leaders Cup, suite à la victoire sur le CSP Limoges (90-79). Cette victoire regroupa tout ce qui expliqua alors le début de saison fantastique des choletais : un collectif bien huilé avec 5 joueurs à plus de 10 points marqués, une moisson de rebonds pour Horton, une intensité continue du début à la fin, une gestion remarquable de STOCKTON, une adresse redoutable de JOK, une activité incessante en défense et en attaque d'un N'DOYE prenant une toute autre dimension (10 points, 11 passes décisives) !
Après le vert de Limoges, Cholet s'attaqua ensuite aux verts de Nanterre. Et le résultat fut le même au terme d'un match renversant ! Jalen RILEY prit feu avec 19 points (dont 6 sur 9 à 3 points) pour combler un déficit de 13 points juste avant la fin du deuxième quart-temps. RILEY trouva en STOCKTON un excellent acolyte pour continuer le démantèlement de la défense nanterrienne : dans un autre style, où STOCKTON distilla 8 passes décisives sur la seule deuxième mi-temps. Cholet s'offrit le luxe de passer la barre des 100 points dans une victoire qui marqua les esprits (86-101).
Le dernier match de la phase aller, le dernier de l'année civile, se joua à la Meilleraie face à Monaco. Un match de gala entre la Roca Team (2e) et Cholet (5e). Un match pour enfin accrocher un succès face au « Big Four » de Jeep® ÉLITE (ASVEL, Monaco, Dijon, Boulogne-Levallois) ? Partie remise. Monaco relégua Cholet à 20 unités après 20 minutes de jeu. Malgré ce retard, Cholet ne rendit pas les armes, revenant à 9 points (63-72, 35e). Insuffisant mais Cholet eut le mérite de ne jamais abandonner (71-84). Cette équipe, aussi surprenante qu'attachante, ne vola en rien sa 5e place au terme de cette phase aller, avec un bilan de 11 victoires pour 6 défaites. Direction Disney et ce fut tout sauf illogique.
PHASE RETOUR
CAP SUR LES PLAYOFFS L'EUROPE !
Forts de leur 5e place, les choletais ne se cachent plus, Erman KUNTER en tête. Le Malin du Bosphore attaque la phase retour avec un objectif en tête : terminer dans le Top 8 pour participer aux Play-Offs et à une Coupe d'Europe. Sauf que rien ne se déroula comme prévu…
Le All-Star Game et la trêve digérés, Cholet retrouva les chemins des parquets 15 jours après sa défaite face à Monaco. « Le programme qui nous attend en janvier est très copieux » ira même à dire Erman KUNTER au Courrier de l'Ouest : Gravelines, Dijon, ASVEL, Le Portel. Le Big Four ou des équipes à la lutte pour leur survie.
11 février : le début de la fin
Cholet démarra la phase retour par la réception du BCM Gravelines-Dunkerque. Les nordistes profitèrent d'un quart-temps apathique des choletais pour espérer créer la surprise. En vain, car Cholet réagit. Le trio formé par le turc, N'DOYE et HORTON permit à Cholet de laver l'affront du premier acte. Le BCM tenta de recoller, en début de 4e quart-temps, mais Jalen RILEY lâcha des tirs bienvenus pour écarter définitivement tout retour gravelinois (83-65). Chris HORTON fut colossal, avec un match terminé en double-double (16 points, 15 rebonds).
À Dijon, Cholet espéra laver l'affront du match aller. De Dijon, Cholet en repartit les joues rougies (97-68). Portée par une dynamique incroyable, la JDA Dijon mit un coup d'accélérateur pour distancer Cholet dans le deuxième quart-temps. Face au Top4, Cholet sembla atteindre son plafond de verre. Confirmation la semaine suivante avec la défaite concédée à domicile face à l'ASVEL (80-91). Dans une Meilleraie bouillante, un parfum de Play-Offs flottait sur la rencontre. L'ASVEL entama le match par le bon bout, avant que ne démarre un jeu du chat choletais et de la souris villeurbannaise.
Cholet se rapprocha à portée de griffes de l'ASVEL (38-39, 18e). Mais l'ASVEL s'échappa grâce à un 0-15 à cheval sur les 2e et 3e quart-temps. HORTON eut beau se démener (29 points, 11 rebonds), en vain. Cholet ne décrocha toujours pas le scalp d'une équipe du Top 4. Avant de penser à défaire une équipe mieux classée, l'urgence fut de stopper la série de défaites. Cholet parvint à renouer avec la victoire dans le Chaudron du Portel au terme d'une lutte acharnée avec les Stellistes (71-78). Dans ce bras de fer, les muscles de Chris HORTON et la patience de STOCKTON firent mouche. L'axe 1-5, essentiel à la réussite choletaise, se mit encore en évidence le match suivant, lorsqu'Orléans se déplaça à la Meilleraie. Stockton compila 15 points, 6 rebonds et 8 passes, tandis que Chris HORTON frôla le double-double avec 11 points et 9 rebonds. Peter JOK (19 points) profita de cette rencontre pour mettre fin à une période de maladresse, à point nommé pour CB.
Vint ensuite ce 11 février. Cholet se rendit à l'Ekinox pour affronter Bourg-en-Bresse. Dans un match intense, où chaque équipe eut ses moments forts, Bourg pensa avoir fait le plus dur en comptant 10 points d'avance à 3 minutes du terme (73-63, 37e). Mais cette équipe de Cholet, à l'image de son coach, ne lâcha pas si près du but. Et revint à un petit point des Bressans sur un panier de Chris HORTON, monumental une nouvelle fois (30 d'évaluation), à 45 secondes du buzzer final. Zack PEACOCK, ancien de CB, inscrit un lancer-franc permettant de donner 2 points d'avance à Bourg. Sur la remise en jeu, RILEY traversa le terrain, à vitesse grand V pour aller au lay-up. Un rebond, deux rebonds sur le cercle. Et la balle s'échappa hors du cercle. Et la victoire échappa à Cholet.
Cholet prit ensuite la direction de Disneyland Paris pour la Leaders Cup avant de retrouver les joutes du championnat en recevant Chalon sur Saône. Avec un petit souci : les coéquipiers de Michael STOCKTON oublièrent leur défense dans Space Mountain… Cholet encaissa 99 points à domicile lors de la défaite face à l'Élan Chalon. STOCKTON délivra 13 passes décisives, tandis que HORTON rendit une belle ligne statistique avec 20 points et 7 rebonds.
À Beaublanc, Cholet retrouva sa défense et son identité qui lui valut sa 6e place en Jeep® ÉLITE. Dans un match haletant, l'issue ne tint qu'à un fil. De 5 points d'avance à 5 minutes de la fin, CB vira à 4 points de retard pour son retour sur le parquet à 1'24. Cholet s'inclina 79 à 74.
Le derby à domicile face au Mans prit alors une grande importance. Pour Le Mans, il s'agit de recoller au Top 8 et à l'espoir de participer aux Play-Offs. Pour Cholet, il s'agit de mettre fin à une série de défaites, tout en écartant un outsider de la course aux Play-Offs.
14 mars : derby or not derby
Pendant ce temps, la situation sanitaire se dégrada grandement. Le match joué à Limoges le 7 mars fut rendu possible à la condition de ne pas dépasser les 5000 places. La rencontre entre Strasbourg et Le Portel ce même samedi fut annulée.
Le flou entourant le maintien de la rencontre entre Cholet et le Mans grandit au fur et à mesure de la semaine. D'un match maintenu à 5000 spectateurs, puis uniquement réservé aux abonnés, pour finalement être reporté suite à la décision de la LNB du 12 mars 2020. Le basket français se stoppa complètement. Les panneaux de la ville restèrent ainsi comme figés sur ce « Cholet-Le Mans, 14 mars 2020 à 20h » pendant de longues semaines, de longs mois.
Suivirent ensuite de longues semaines d'attente de la décision sur la fin de la saison. Celle-ci intervint le 15 avril 2020 : toutes les compétitions de la LNB (Jeep® ÉLITE, ProB, Espoirs) furent suspendues jusqu'au mois de septembre. Le sort de la saison 2019/20 fut ainsi scellé, et appartint désormais au domaine de l'imaginaire. Comment se serait terminée cette lutte acharnée pour les Play-Offs ? Quel parcours aurait pu réussir Cholet ?
La saison arrêtée, il fut désormais temps de connaître l'issue sportive de cette saison 2019/20. Le 27 mai, l'arrêt définitif du championnat est prononcé. Aucun champion, aucun trophée. Seule Dijon figura au palmarès de cette drôle de saison avec la Disneyland Leaders Cup.
« Les dés sont jetés, la LNB a statué cet après-midi en Assemblée Générale. Le classement est figé à la 24e journée, il n'y aura donc pas de montées, pas de descentes, ni de palmarès. Cette décision nous semble la plus appropriée face à cette situation sans précédent et nous saluons tout le travail réalisé en amont de l'Assemblée Générale par la LNB et son Président Alain BERAL » publia Jérome MERIGNAC, le Président de CB, dans un communiqué.
Cholet Basket termine donc la saison 2019/20 à la 6e place. Au-delà des résultats, l'état d'esprit montré par l'équipe et le staff a apporté un vent de fraîcheur et un souffle de bonheur aux supporters. Malheureusement, sans la récompense de voir cette équipe en Play-Offs.
3 juillet : Cholet Basket retrouve officiellement l'Europe
Le classement arrêté, le mois de juin fut celui de toutes les spéculations pour les places européennes. Des équipes moins bien classées que CB se retrouvèrent qualifiées pour des compétitions européennes la saison prochaine, entraînant une vague de pessimisme autour du club choletais. Et si, de cette bonne saison, il n'en résultait rien ?
Le soulagement survint le 15 juin : Cholet disputera le tour préliminaire de la Basketball Champions League ! Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, Michael STOCKTON prolongea son bail de 2 saisons dans les Mauges, liant son destin (et son contrat) à celui d'Erman KUNTER.
Après ce 15 juin et l'annonce des équipes participantes, certaines équipes renoncent finalement à leur participation à la BCL. De ce jeu de domino qui a pris fin le 3 juillet, Cholet décroche le gros lot : le club est finalement intégré directement dans le tableau final de la BCL parmi les 32 équipes participantes ! Cholet retrouvera ainsi l'Europe : superbe récompense du travail fourni par l'ensemble des joueurs, des coaches, du staff, du club. Erman KUNTER voulait le Top 8, les Play-Offs, l'Europe. Mission accomplie.
COUPE DE FRANCE
CHOLET A FAIT LE COUP DE LA PANNE
Après être sorti indemne de deux déplacements piégeux en 64ème et 32ème de finale, Cholet a vu son parcours s'arrêter invraisemblablement à Bourg-en-Bresse. Dans un match au cours duquel CB compta 22 points d'avance !
La Coupe de France et Cholet Basket, c'est « je t'aime, moi non plus » … L'édition précédente fut de courte durée pour Cholet, éliminé par Rouen (63-73), qui traversait une période de fortes turbulences. Cette année, Cholet Basket espéra montrer meilleur visage dans cette compétition toujours riche en surprises.
Pour son entrée en 64e de finale, CB se rendit en région parisienne, à Vanves (N1M). La formation promue de N2M affiche la particularité de ne comporter que des joueurs français dans son effectif. Avec des visages connus pour Cholet Basket : Raphaël DESROSES et Marc-Antoine BOURGAULT. Ce déplacement fut tout sauf simple pour CB car la formation maugeoise n'affichait guère de garantie sur ce mois de septembre qui vit s'enchaîner les défaites en matches de préparation. Finalement, Cholet parvint à s'extirper du piège tendu par le Stade de Vanves (74-93). D'habitude passeur, Michael STOCKTON enfila son costume de scoreur avec 22 points marqués, bien entouré par Peter JOK (17 points) et Jonathan ARLEDGE (12 points).
Le déplacement suivant rappela de mauvais souvenirs à Cholet, puisqu'Abdoulaye N'DOYE et ses coéquipiers croisèrent la route de leurs bourreaux la saison passée : Rouen. Dans cette revanche, Cholet dut s'employer face à une ambitieuse équipe rouennaise pour ne pas revivre la même issue. À défaut de bien jouer, Cholet eut le mérite de ne pas craquer. STOCKTON prit ses responsabilités dans les moments décisifs, pour faire basculer la décision du bon côté. HORTON fit des ravages dans la raquette normande, gobant 18 rebonds. Deux performances nécessaires, ainsi que celle de Peter JOK (25 points), car CB fut très mal embarqué ! Cholet compta même un retard de 6 points à la mi-temps (30-36). Un coup d'accélérateur de la formation choletaise permit de recoller et même passer devant le Rouen Metropole Basket. Mais ce diable de DIGGS réussit un tir au buzzer pour envoyer les deux équipes en prolongations. Physiquement mieux que le RMB, Cholet n'eut aucun mal à faire la différence sur ces 5 minutes, remportées 14-5. Mission accomplie, non sans mal (74-83 a.p.) !
Les tours avançant, les adversaires de Cholet Basket gagnèrent en qualité. Après une N1M, une Pro B, Cholet hérita d'une solide équipe de Jeep® ÉLITE : Bourg-en-Bresse. Avec un déplacement à la clé, pour la troisième fois en autant de matches dans la compétition.
Dans l'Ekinox Arena, Cholet démarra sur les chapeaux de roue. Portés par une adresse de feu à 3 points, les choletais terminèrent la première mi-temps avec une avance de 15 points, chez un cador de Jeep® ÉLITE ! L'écart atteignit au maximum 22 points au cours du troisième quart-temps (48-70, 25e). Alors que beaucoup pensaient le match acquis à la cause choletaise, Bourg ne l'entendit pas de cette oreille. Et infligea un 26-0 (!) pour passer ainsi de 48-70 à 74-70 en 7 minutes ! Le navire choletais prit l'eau de toute part, et sans réaction, Cholet ne parvint pas à limiter l'hémorragie sur la fin de la rencontre (95-88). Cholet prit sa revanche en championnat 3 jours plus tard, dans son antre de la Meilleraie, en infligeant une lourde défaite aux burgiens (88-60).
DISNEYLAND PARIS LEADERS CUP
UN SEUL TOUR À DISNEY POUR CHOLET
Éliminé par Le Mans (61-71) lors de sa dernière participation à la Leaders Cup, Cholet Basket espérait faire mieux qu'en 2018. Mais face à Boulogne-Levallois, les choletais ont pris une leçon de réalisme. De quoi laisser des regrets.
À l'aube de la saison, là où de nombreux spécialistes s'accordaient à voir Cholet lutter pour le maintien, qui aurait pu imaginer voir Cholet Basket à Disneyland disputer la Leaders Cup ? Pas grand monde, soyons honnête. Pourtant, CB parvint à déjouer les pronostics, fort d'une phase aller au terme de laquelle Abdoulaye N'DOYE et ses acolytes terminèrent avec 11 victoires et 6 défaites. Sur ces 6 défaites, mis à part Chalon-sur-Saône et Le Mans, CB s'inclina systématiquement face au Top 4 : ASVEL, Monaco, Dijon, Boulogne-Levallois.
À Disney, au pays des rêves où tout devient possible, Cholet espéra briser ce plafond de verre pour franchir un palier avant tout psychologique. Le test se fit face à Boulogne-Levallois, équipe qui l'avait emporté à la Meilleraie lors de la deuxième journée (74-86). Le scénario de cette revanche différa bien de leur première rencontre de septembre, où les Metropolitans dominèrent les débats sans contestation possible.
Avec un 5 inédit, dans lequel KARAMAN fut préféré à ARLEDGE, CB démarra son quart de finale avec sérieux, tant en attaque qu'en défense (20-17, 10e). Le début du deuxième quart-temps fut laborieux, coïncidant avec l'entrée des premières rotations. Les Mets sautèrent sur l'occasion, avec un banc productif.
Maxime ROOS et Bastien PINAULT réussirent des tirs primés pour donner aux franciliens un avantage conséquent (25-33, 15e). Mais, comme souvent cette saison, dos au mur, Michael STOCKTON et ses coéquipiers ne lâchèrent pas. Le retour sur le parquet du meneur et de Chris HORTON permit à Cholet de colmater les brèches laissées par le banc pour revenir à 7 points à la mi-temps (36-43, 20e).
Au retour des vestiaires, CB afficha un visage conquérant. KARAMAN se chargea de porter la révolte, suivi par STOCKTON, HORTON et JOK. De quoi passer de la terre à la lune en un clin d'œil pour CB, qui vira largement en tête suite à un 14-0 infligé aux Metropolitans (56-49, 27e).
Serait-ce la fin de cette « malédiction du Top 4 » ? C'était sans compter sur un ancien de la maison choletaise : David MICHINEAU. Le meneur français relança à lui seul le match, pour ramener Levallois à portée de fusil des choletais à l'entame du dernier quart-temps (60-57, 30e).
Cholet livra un dernier quart-temps digne de montagnes russes. Avec des hauts tout d'abord, lorsque les joueurs d'Erman KUNTER semblèrent maîtriser leur sujet : 5 points d'avance à 4 minutes de la fin (70-65, 36e). Mais la débauche d'énergie consentie par les titulaires, en dépit d'un banc aux abonnés absents (8 points seulement), fut trop importante pour tenir jusqu'au bout. Et CB commença à laisser filer des points en route : lancers-francs manqués, balles perdues… Dans le même temps, WEBER et CHIKOKO se réveillèrent de leur léthargie pour asséner le coup de grâce à Cholet. Dommage, car Cholet avait la place de se glisser en demi-finale.
Michael STOCKTON termina meilleur choletais du match avec 23 d'évaluation, et un record à la clé : 12 passes décisives, record sur un match de Leaders Cup. Record éphémère car David HOLSTON (Dijon) améliora cette marque dès le match suivant (13 passes décisives) !
RÉCOMPENSES INDIVIDUELLES
ABDOULAYE N'DOYE ET CHRIS HORTON AU ALL-STAR GAME, CE DERNIER ÉLU MVP CHOLETAIS.
Le succès collectif de Cholet Basket a mis en lumière ces principaux artisans, Abdoulaye N'DOYE et Chris HORTON en tête. Michael STOCKTON a représenté CB au concours de meneur.
Meilleure évaluation (23.6). Meilleur rebondeur (9). Troisième meilleur marqueur (17.2 points). Troisième meilleur contreur (1.7). Troisième à l'adresse aux tirs (62.9%). Avec une telle production en Jeep®ÉLITE, un tel impact sur le jeu, la nomination de Chris HORTON en tant que MVP choletais par les supporters tombe sous l'évidence. Le pivot américain, venu du championnat grec, a réussi une saison incroyable, sans pour autant être épargné par la malchance, avec une opération de l'appendicite l'ayant écarté des parquets pour 5 matches.
Sa mobilité et son sens du timing compensèrent son déficit de centimètres pour le poste de pivot. Ses prestations XXL lui ont ouvert les portes de l'Accor Hôtel Arena pour y disputer le All Star Game avec la sélection monde. Il s'illustra dans la victoire des All-Star Monde en terminant la rencontre avec 12 points et 8 rebonds.
L'équipe de Chris HORTON remporta donc le All Star Game, match au cours duquel il affronta un autre choletais, Abdoulaye N'DOYE. Le longiligne meneur/arrière, formé à CB, a confirmé toutes les attentes placées en lui en cette saison 2019/20. Toujours excellent en défense, N'DOYE a beaucoup travaillé pour devenir un joueur efficace en attaque : 10.1 points (52% aux tirs, dont 44% à 3 points), 4.2 rebonds, 4.0 passes décisives par match. Une ligne de statistique inédite puisque seul Briante WEBER, l'un des meilleurs joueurs de Jeep® ÉLITE la saison passée, compila au moins 10 points, 4 passes, 4 rebonds par match. Les prestations de N'DOYE ne passèrent pas inaperçues, puisque le joueur ambitionne toujours d'évoluer en NBA.
Un troisième choletais se rendit également à Paris pour cette grande fête du All Star Game. Avant la rencontre entre la sélection France et la sélection Monde, Michael STOCKTON prit part au concours de meneur. Malheureusement, STOCKTON échoua de peu dans le gain du concours, battu par Norris COLE, le meneur de l'AS Monaco.
Dans cette année si particulière, avec l'arrêt du championnat prononcé sans trophées, les récompenses individuelles n'échappèrent pas à la règle. La saison 2019/20 de Jeep® ÉLITE ne connut donc pas de MVP, de meilleur jeune, de meilleur défenseur, de meilleur entraîneur, de meilleur 6ème homme. Autant de trophées où des choletais auraient eu leur mot à dire : HORTON pour le MVP, N'DOYE pour le meilleur défenseur, KUNTER pour le meilleur entraîneur, RILEY pour le meilleur 6ème homme. Le nom de STOCKTON aurait également pu être une piste pour le poste de meneur dans le meilleur 5 majeur du championnat français.
Idem pour le championnat Espoirs : pas de MVP, pas de meilleur 5 de la compétition… Si Quentin RUEL a été désigné MVP de l'équipe Espoirs par les supporters, Hugo ROBINEAU et Yoan MAKOUNDOU faisaient également office de favoris pour rafler le trophée.
LA SAISON EN CHIFFRES
6 : 6 joueurs de l'équipe Espoirs affichent une évaluation moyenne supérieure à 15 : ROBINEAU, MAKOUNDOU, RUEL, LÉOPOLD, DIMANCHE et DELAUNAY. Autant de joueurs talentueux qui ont su se mettre au service de l'équipe.
6 : Le classement de Cholet Basket au moment de l'arrêt du championnat. Son meilleur classement depuis la saison 2010/11, lorsque Cholet finit en tête au terme de la saison régulière.
6,8 : Le nombre de passes décisives distribuées par Michael STOCKTON en moyenne. Le maître à jouer de CB termine deuxième meilleur passeur du championnat avec 6,8 passes décisives par match. Il a dépassé la barre des 10 passes décisives par match à 3 reprises.
8 : Élu MVP de l'équipe Espoirs par les supporters choletais, Quentin RUEL a livré une saison aboutie. Son adresse longue distance (38% de réussite à 3 points) a fait des ravages, avec deux matches à 8 tirs à 3 points réussis. C'est le record de la saison du championnat Espoirs. En Jeep® ÉLITE, seul Ian MILLER (Roanne) a fait mieux.
14 : Le nombre de victoires de CB cette saison, acquis en 25 matches. Il en fallut 34 pour atteindre ce total lors des saisons 2016/17 et 2017/18 !
16 : Le total d'actions sociales : interventions dans les établissements scolaires, participations à diverses manifestions auprès des clubs ou associations caritatives que les joueurs de CB ont effectuées avant le confinement et la fin de saison.
21,8 : symbole de la domination choletaise, l'écart moyen pour l'équipe coachée par Régis Boissié a été de 21,8 points par match. Encore mieux que la saison passée (21,5) !
23,6 : L'évaluation moyenne de Chris HORTON, la meilleure de toute la Jeep® ÉLITE. Le pivot américain a réalisé notamment une pointe à 36 d'évaluation lors de la 7e journée à Orléans, et à 34 lors de la réception de l'ASVEL à la Meilleraie (20e journée).
25 : 25 matches disputés, 25 victoires. Les U21 de Cholet Basket maintenaient un rythme impressionnant, et l'objectif, fou au premier abord, de cette équipe de rester invaincus cette saison paraissait réalisable.
39 : Le total d'équipes que compte l'Association, dont 14 formations féminines.
47,1 : Le pourcentage de réussite à 3 points de Peter JOK. L'ailier soudanais se hissa parmi les joueurs les plus adroits derrière l'arc (7e). Une arme aussi redoutable que son sourire communicatif !
79,1 : Le nombre de points encaissés en moyenne par la défense de CB. Soit la 4e meilleure défense du championnat derrière, excusez du peu, Monaco, Dijon et l'ASVEL.
137 : Le nombre de bénévoles œuvrant dans les travées de la Meilleraie chaque soir de match.
198 : Le total de partenaires de CB.
763 : Le nombre de minutes jouées par Abdoulaye N'DOYE. À seulement 21 ans, N'DOYE a été le joueur le plus utilisé par Erman Kunter lors de cet exercice.
1368 : Le nombre d'abonnés venus supporter Cholet Basket lors de la saison.
2225 : Le nombre de spectateurs ayant participé aux Challenges.
4391 : L'affluence moyenne des supporters venus à la Meilleraie encourager leur équipe.
RÉCAPITULATIF DE LA SAISON
