Kevin Seraphin nous a raconté la préparation mouvementé de l’équipe, l’arrivée au village olympique et sa vision du tournoi qui les attend.

Qu’est-ce que ça te fait d’être devenu un athlète olympique ?

C’est particulier. Après ça ne change pas grand-chose. On ne se rend pas encore compte car on n’est rentré que dans le village. C’est vrai que c’est quelque chose d’énorme. Quand tu rentres dans le village, c’est exceptionnel.

Que penses-tu de la Basketball Arena ?

C’est grand et c’est bien. Au niveau des paniers et du terrain, c’est très bien. C’est confortable, partout tu es bien.

Quel est ton objectif collectif et individuel ?

L’objectif collectif est d’être sur le podium. Moi, personnellement, c’est d’apporter à l’équipe. Sinon, je pense que je ne serais pas sur le terrain. Je veux être le meilleur sur le terrain mais je ne me suis pas donné d’objectifs précis.

Que penses-tu de la démonstration des Américains face aux Espagnols ?

Ça prouve une fois de plus qu’ils sont forts. La dernière fois qu’on les (l’Espagne) a battus, c’était il y a deux ans (au Mondial, NDLR). L’Espagne, à chaque fois, on lutte. La dernière fois qu’on les a battus, c’était il y a deux ans. On a perdu de 20 points au premier puis on a réussi à faire un peu mieux en perdant de cinq points. Mais moi ça ne m’intimide pas car chaque match est différent.

Quels joueurs américains t’impressionnent le plus ?

Ils sont tous impressionnant. Surtout à l’extérieur avec leur rangée Carmelo, Durant, Bryant et LeBron. Je trouve ça déjà bien. En plus, sur le banc, ils ont Harden et Westbrook.

Et leurs intérieurs ?

Je ne connais pas vraiment Davis, j’ai vu que c’était un joueur qui contrait, mettait des paniers et prenait des rebonds. D’après ce qu’on a compris, il ne joue pas beaucoup à l’intérieur. Et Chandler est un très fort défenseur. Ce n’est pas vraiment un joueur qui regarde le panier. On se fera moins poster que face aux Espagnols. Forcément c’est autre chose, c’est moins impressionnant que leurs extérieurs. Il n’y a pas de All Star, ce n’est pas comme s’il y avait Dwight.

Comment tu te situes par rapport à la préparation ?

Plus comme le petit jeune. Comme un joueur qui a grandi, qui a mûrit au niveau de cette campagne et durant la saison. Je suis arrivé ici avec un autre statut que l’année dernière.

Quelles sont vos forces ? Vos faiblesses ?

Nos forces sont notre capacité athlétique et notre défense. On est obligé de défendre pour exister, on n’est pas Serbes ou Croates qui ont un jeu très intelligent. On n’est pas tous comme Boris. Donc on se base sur nos capacités athlétiques et notre défense. Tout le monde a envie de le faire.

Au niveau de nos faiblesses, on a du travail sur la zone où on était moins bien. On a besoin de rôder notre jeu et de le perfectionner.

Comment peux-tu expliquer votre adresse extérieure durant la préparation ?

À trois points, c’est vrai que l’année dernière on a eu une grosse réussite. Mais le tir à trois points n’a jamais été une des grandes forces de l’équipe de France. On a eu une préparation très difficile. Avec Nicolas et son contrat, Nando est parti, Tony avec son œil et Joachim qui est forfait. Maintenant c’est autre chose. Chaque jour, on a un pépin. Maintenant qu’on est arrivé, on va espérer que tout va bien se passer et qu’on pourra vraiment jouer. On ne s’est toujours pas entraîné tous ensemble depuis le début de la préparation. Cela n’excuse pas nos défaites mais beaucoup de choses rentrent en compte. La préparation n’a pas été facile. Tony me disait que, depuis qu’il est là, il n’a jamais vu ça.

(Source : catch-and-shoot.com)