ITW Charles Kahudi (Le Mans) : « Un titre à défendre »

20.02.2015

Vainqueur de la Leaders Cup la saison dernière avec Le Mans, Charles Kahudi se verrait bien être le premier à faire le doublé à Disneyland Paris.

Le Mans est le champion en titre de cette Leaders Cup, un an après, que reste-t-il de cette victoire ? Quels souvenirs en gardes-tu ?

Des bons souvenirs ! Là, on voit Limoges en plein shooting et pour gagner la Leaders Cup l’année dernière, on avait commencé par les battre au premier tour. C’était un match vraiment très disputé, beaucoup de tensions, des prolongations, J.K. Edwards qui rate le lancer de la victoire à la toute fin du temps réglementaire… Ca nous a un peu lancés dans notre tournoi. J’ai beaucoup de très bons souvenirs dans cette salle et maintenant, on a un titre à défendre.

Depuis sa création, et même avant à l’époque de la Semaine des As, aucun vainqueur n’a réussi à remporter ce trophée deux fois de suite. Est-ce mission impossible ou pas ?

Ça n’a pas encore été fait mais ça ne veut pas dire que c’est infaisable. On va donc tout faire pour y arriver et être les premiers à briser cette malédiction. Mais on n’a pas de pression à gérer. La saison passée, c’est la saison passée. Cette année on a des nouveaux joueurs, un nouveau staff, c’est une nouvelle équipe. Il faut juste se préparer de la meilleure des manières pour affronter Nanterre, qu’on connaît bien. Il y a la fenêtre pour passer, il faut y croire.

Nanterre, c’est une équipe que vous avez déjà rencontrée trois fois cette saison, dont la dernière mardi soir en coupe d’Europe. Est-ce un avantage ou un inconvénient de commencer par une équipe que l’on vient à peine d’affronter ?

Dans tous les cas il faut les jouer, il faut en passer par là. Maintenant on se connaît, on les connaît bien et on sait très bien que le meilleur moyen de jouer contre eux, c’est de jouer dur, limite en les tabassant. On est une équipe de bons garçons mais si on veut faire quelque chose il va falloir qu’on se transforme en équipe de bad boys, qu’on joue dur. Nanterre, ce sont des beaux joueurs, que ce soir Shuler, Campbell, Riley, même Mam’ Jaiteh, ce sont des joueurs qui n’aiment pas trop le contact, il faut qu’on leur rentre dedans. C’est aussi simple que ça et si on arrive à le faire, on pourra faire un bon match. Comme tous beaux joueurs, ils aiment shooter, prendre confiance et si on les laisse faire ça va être compliqué pour nous, comme mardi en EuroChallenge.

Vous auriez pu vous qualifier contre Nanterre mardi pour le quart de finale de l’EuroChallenge mais vous avez manqué l’occasion. Du coup, vous allez devoir disputer un match clé mardi prochain contre les Turcs d’Usak, ce qui vous fait deux échéances très importantes et très rapprochées. Ca ne vous rend pas forcément service, non ?

Le calendrier est comme ça, donc on ne va pas en reparler. Mais c’est aussi le privilège de faire ces compétitions, il y a plein d’équipes de Pro A qui ne sont pas à la Leaders Cup ni en coupe d’Europe. On l’a voulu, il faut l’assumer, même si c’est sûr que ce n’est pas évident.

Existe-t-il la tentation de donner priorité à l’une ou l’autre des deux compétitions ?

Je ne pense pas que ce soit l’esprit de la maison ni l’esprit du coach. On ne vient pas faire de la figuration, on veut se battre pour gagner.

Cette année au Mans, on parle beaucoup de Rodrigue Beaubois mais on oublie souvent de dire que tu fais toi aussi une très, très grande saison. Statistiquement, c’est ta meilleure saison en carrière, et de loin. Tu es 12e de Pro A à l’évaluation (15,3) et 13e au scoring (14,0). On sent que tu as vraiment franchi un palier.

Oui, c’est ma meilleure saison, j’ai franchi un palier, j’ai pris plus de confiance et je me libère davantage. Je sais que mon équipe a besoin que je sois performant, que je sois fort dans le scoring et aussi en défense. J’essaie d’apporter un peu partout sur le terrain, c’est mon point fort, j’arrive à apporter dans tous les secteurs du jeu. Donc c’est très bien, mais ce n’est pas fini. Faire une très bonne année quand tu ne gagnes pas les matches, ça ne sert à rien.

Tu as souvent eu l’image d’un fort défenseur, notamment en équipe de France, mais cette année tu scores vraiment beaucoup. 14 points par match, c’est plus de 5 points de plus que la saison dernière (8,7). C’est vraiment là-dessus que tu as le plus progressé ?

J’essaie d’être régulier dans mes performances, si jamais un jour le scoring n’est pas là, j’essaie d’apporter plus en défense, au rebond, à la distribution. Maintenant c’est sûr que je prends plus de risque. Je sens que le regard des gens a changé, je suis plus scouté, on s’adapte plus à mon jeu et c’est à moi de m’adapter pour continuer à apporter.

Que reste-t-il encore à améliorer pour franchir un palier de plus d’après toi ?

Beaucoup de choses, surtout de la constance. Il ne faut pas oublier que mon point fort c’est mon énergie et je dois être capable d’en amener beaucoup durant tout le match.

Quelle est la suite logique pour toi ? Un titre de MVP ? Un départ à l’étranger ?

D’un point de vu chiffré, oui, c’est sûr que quand on voit les stats on se dit qu’on se rapproche d’un titre de MVP mais on voit qu’il y a de nombreux Français cette année qui font de très bonnes saisons. Mon objectif c’est vraiment d’être le meilleur à mon poste, d’être incontournable. Et si je peux m’exporter à l’étranger ce serait très bien parce que c’est vraiment une volonté pour moi. On va regarder ce qu’il se passe en fin de saison mais pour l’instant je n’y pense pas trop, j’essaie au maximum d’être concentré sur cette saison avec Le Mans.

Ton éclosion cette année coïncide avec l’arrivée sur le banc d’Erman Kunter. Penses-tu qu’il a joué un rôle là-dedans ?

Oui, il a joué un rôle parce qu’il m’accorde plus de liberté dans le jeu mais c’est aussi un travail qui date de pas mal d’années. C’est tout le travail effectué en amont qui fait que cette année j’arrive à me libérer comme ça. Les gens sont peut-être surpris, je sens que parfois en match des adversaires sont surpris de me voir faire certaines choses alors que je savais le faire, c’est juste que je n’osais pas le faire où que je n’avais pas la confiance nécessaire, et la confiance joue beaucoup pour un joueur sur le terrain. Aujourd’hui j’ai confiance dans mon jeu, les gars ont confiance en moi.

Erman Kunter nous confiait cette saison que lors de son deuxième passage à Cholet, en 2006-07, la première chose qu’il avait demandé c’est « où est Charles Kahudi ? », parce que tu lui avais déjà tapé dans l’œil lors de son premier passage au club, quand tu étais encore espoir, et il était visiblement déçu que tu sois parti à Evreux par la suite. C’est le genre de déclarations qui fait plaisir ?

Oui, je m’en souviens et c’est toujours sympa. Après, j’ai pris une autre direction, je suis parti sur de la Pro B et j’ai fait mon petit bonhomme de chemin. Je ne regrette rien, bien au contraire, c’est ce parcours qui m’a permis de construire le joueur que je suis aujourd’hui.

Pour finir, si jamais Le Mans n’arrivait pas à remporter la Leaders Cup, sur qui miserais-tu pour la victoire finale ?

Je pense que c’est un outsider qui va débarquer, donc je dirais Nancy parce qu’en plus il y a Vaughn Duggins, mon ancien coéquipier. Ou bien alors Limoges parce qu’il y a Batista, qui était MVP l’année dernière à la Leaders Cup.

(Source : LNB)

Autres actualités

Jeep® ÉLITE
20.02.2015

ITW Mickaël Gelabale (Limoges) : « Pas de concurrence avec Nobel Boungou-Colo »

Mickaël Gelabale est revenu sur ses difficultés d’acclimatation au jeu de Limoges et sur son statut de remplaçant derrière Nobel Boungou-Colo avant d’attaquer la Leaders Cup.Mike, c’était important...
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
20.02.2015

Nando futur MVP de l'Euroleague ? (BH 19-02-15)

"Nando De Colo a encore livré un match cinq étoiles dans la victoire écrasante du CSKA face à Milan."Pour lire l'article paru dans le magazine Basket Hebdo du jeudi 19 février 2015, cliquez-ici.
En savoir plus
Jeep® ÉLITE
20.02.2015

Match amical Cholet Basket-Angers à huis clos

Ce soir, Cholet Basket affrontera l'ABC Angers à la Meilleraie, au cours d'un match amical à huis clos. Nous vous remercions pour votre compréhension.
En savoir plus