Après trois matches de préparation, l'arrière des Bleus Nando De Colo fait un point sur l'état des Bleus, à moins de quatre semaines du début de l'Euro (du 4 au 20 septembre). Il insiste sur un point : la compétition est déjà lancée.

Nando, l’équipe sort d’un match convaincant face à la Russie (victoire 93-55) dimanche...

La Russie n’a pas aligné sa meilleure équipe. Ils avaient beaucoup d’absents. Derrière on se devait d’être concentré. On a su le faire dès le début du match. Ensuite le banc a suivi. La plupart des consignes du coach ont été respectées. C’est important pour la suite. Défensivement on a essayé de hausser notre niveau. On a su imposer notre défense. On a eu beaucoup de contre-attaques. On a essayé de rester agressif pendant toute la rencontre. Les 12 joueurs ont apporté quelque chose.

Vous avez soigné vos stats avec 9 points, 3 rebonds et 5 passes. Quelles ont été vos sensations ?

J’essaie de vraiment me remettre en jambe parce que ce n’est pas facile. Ça fait deux mois que j’ai arrêté la saison. Je n’ai pas fait la préparation depuis le début avec l’équipe. Je dois avoir trois entrainements dans les jambes. Ce n’est pas facile. J’essaie de hausser mon niveau à chaque match, surtout sur le plan défensif. En attaque, on essaie de voir ce qui se passe, tout en gardant mon agressivité. Jouer pour l’équipe aussi. J’essaie de garder le jeu que j’ai pu proposer toute l’année avec le CSKA Moscou. Au fil des matches ça va revenir. Hier, l’adresse n’était pas forcément là. C’est juste un point à travailler un peu plus.

On a vu le coach Vincent Collet tenter des coups, en alignant notamment les deux tours Gobert et Ajinça...

C’est vrai qu’ils dissuadent beaucoup d’aller dans la raquette. Surtout quand ce sont des équipes qui ont l’habitude de jouer des un contre un comme la Russie. C’est ce que Vincent veut au fil de la préparation. Essayer plusieurs choses pour voir ce qui nous correspond le mieux. On sait qu’on a des défenses en individuel qui nous correspondent très bien. Derrière, ça ne nous empêche pas d’en essayer plusieurs. Hier c’est ce que l’on a fait. On s’est mis avec les deux grands derrière.

En club, vous êtes le lieutenant de Milos Teodosic. En sélection, c’est Tony Parker. Avec lequel est-ce le plus facile ?

Les deux me vont bien ! Le plus important c’est de garder mon style de jeu, mon agressivité. Cette année, j’ai dû commencer 75% des matches sur le banc. Mais ce n’est pas quelque chose de très important pour moi. Lors de ces deux derniers matches avec l’équipe de France, je suis dans le cinq. Je fais avec. On essaie de mettre beaucoup d’intensité.

Comment sentez-vous Tony Parker pendant cette préparation ?

Il a faim comme tout le monde. On sait l’enjeu de ces championnats d’Europe en France. Ils sont qualificatifs pour les JO et ça commence maintenant. Comme Vincent l’a dit et répété, on ne peut pas dire au premier match du championnat d’Europe à Montpellier ‘maintenant tout commence’. Non, ça a commencé dès la Finlande. Ça va être à nous de monter notre intensité dans le jeu. De prendre tous les entrainements et tous les matches pour progresser. Tony en est conscient. Tout le monde essaie d’être prêt dès maintenant. Ce que Tony fait, c’est aussi pour que les autres prennent conscience que c’est maintenant que tout commence.

Quels seront rivaux les plus sérieux pour l’Euro ?

La Serbie, l’Espagne, bien sûr. La Grèce, on n’en entend pas parler, c’est une équipe qui est tout le temps présente. Cette année ils ont tous les joueurs qui arrivent en sélection. Il y a plein d’équipes. L’Euro va être très relevé. On pense aussi à l’Italie. C’est une équipe peut faire peur également. Le plus important, c’est vraiment de se concentrer sur notre équipe.

(Source : RMC Sport)